Le but de la petite entreprise est que les couturiers amateurs s’emparent du patron en libre d’accès. Et c’est un succès : depuis fin août, il a été téléchargé 8 000 fois – 60 % en France, 30 % aux Etats-Unis (après un article paru dans le New York Times) et le reste au Royaume-Uni, au Japon, en Allemagne et en Belgique.

Le collectif propose aussi de vendre la robe prête à porter. Elle ne sera pas verte, mais blanche, en teinture naturelle. Les graines de lin du tissu sont bio et normandes, puis transformées en Allemagne (l’industrie de la filature de lin étant inexistante en France), avant d’être utilisées par une couturière en région parisienne. Coût de cette écoconception : 700 euros. «On a fixé ce prix pour montrer qu’acheter un vêtement écoresponsable de A à Z, c’est très cher», explique Sylvain Boyer, créateur d’une agence d’écobranding, qui collabore avec Tissuni. Aucune cliente ne s’est encore offert la «petite robe verte», mais Marie-Béatrice Boyer a déjà un nouveau patron en tête, tenu secret pour l’instant.

 

Fanny Guyomard